Après l'épisode dès Gilets jaunes et l'acte II du quinquennat ainsi que la polémique récente sur l'OTAN, Emmanuel Macron va affronter la grande grève du 5 décembre qui se veut comme une grande réplique de celle de 1995.
En effet, le mouvement qui a été lancé par l'intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires, a été rejoint ensuite par la CFE-CGC, la CFTC et la CFDT. Ainsi, la France risque une grande paralysie avec un TGV sur dix et un TER sur cinq ainsi que 11 lignes de métros totalement à l’arrêt à Paris.
De plus, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé mardi la suppression de 20% des vols sur le territoire français. Aussi à EDF, les organisations syndicales souhaitent organiser des coupures ciblées alors que plusieurs stations essences pourraient ainsi souffrir de pénurie de carburant. Enfin, Last but not the least, 40% des écoles seront fermées.
En effet, la réforme des retraites semble avoir coalisé les mécontentements. En particulier, les cheminots cherchent une revanche après la réforme de la SNCF. Aussi, les fonctionnaires veulent préserver leurs avantages alors que plusieurs régimes excédentaires ne veulent pas être siphonnés.
Ainsi, si la grève réussit et dure en paralysant le pays, Emmanuel Macron aura trois choix tout autant douloureux. Le premier est celui d'un recul pur et simple sur cette réforme, ce qui n'est pas sans risque pour la suite des réformes du quinquennat. Le deuxième est celui d'un passage en force en tablant sur un épuisement du mouvement surtout avec la proximité des fêtes de fin d'année.
Toutefois, un tel choix suppose une adhésion d'Edouard Philippe qui sera le fusible idoine en cas d'échec de cette stratégie. Justement, le troisième choix est une convocation de législatives anticipées pour faire valider la suite du quinquennat, quitte à prendre le risque d'une cohabitation avec LR.